Le flexitarisme, soit un régime mi-végétarien, mi-omnivore, séduit de plus en plus de consommateurs impliqués dans la préservation de l’environnement et le bien-être animal. Votre magasin bio Le Serpent Vert vous explique le flexitarisme et les chefs de file de cette tendance.
Le flexitarisme : « manger est un acte citoyen »
Le flexitarisme est une pratique alimentaire qui consiste à diminuer sa consommation de viande et de poisson, sans la stopper complètement. On parle d’une pratique « flexible » du régime végétarien.
Né aux États-Unis au milieu des années 90, le flexitarisme représente la volonté de sortir de la surconsommation animale sans renoncer pour autant aux plaisirs du régime omnivore. La tendance s’est largement démocratisée ces dernières années, portée par de grands chefs cuisiniers comme Alain Passard (considéré comme l’un des pionniers du flexitarisme en France) ou encore Alain Ducasse, dont l’ouvrage coécrit avec Christian Regouby « Manger est un acte citoyen » (éditions Actes Sud) appelle à une gastronomie raisonnée et réfléchie, à mille lieues de l’industrie, mais proche des valeurs paysannes, des traditions familiales ; résolument flexitarienne.
« Nous sommes en train de comprendre que notre alimentation a une influence déterminante sur notre santé et un impact direct sur la planète, expliquait Alain Ducasse dans une interview pour Paris Match. (…) Se jeter sur des espèces de poissons menacées, c’est accélérer leur disparition. Manger trop de viande, c’est participer à l’augmentation des gaz à effet de serre (…) Manger est devenu un acte citoyen (…). » (parismatch.com/ Sept-grands-chefs-sur-la-piste-aux-etoiles)
Plus qu’un régime alimentaire, un état d’esprit
Vous l’avez compris, le flexitarisme n’est pas un régime strict. Il s’agit surtout d’un état d’esprit basé sur une consommation réfléchie. Par sa pratique alimentaire, le flexitarien s’implique dans la préservation de l’environnement ; la symbolique étant : « je limite l’impact carbone dû à la production/consommation de viande ». De même, le flexitarien dénonce la surproduction industrielle. Il prône le bien-être animal, la consommation limitée de viande ou de poisson au profit de la qualité et d’un élevage raisonné.
Légumineuses et oléagineux remplacent viandes et poissons
Attention tout de même, adopter un régime flexitarien nécessite de réduire ses consommations animales de manière progressive et de les remplacer par des produits présentant les mêmes valeurs nutritionnelles. Dans ce contexte, pour conserver un bon apport en protéines, pensez aux œufs et aux légumineuses (légumes secs) : lentilles, pois cassés, pois chiches, haricots rouges ou fèves, riches en fer, fibre, magnésium et potassium. Les oléagineux sont aussi fortement consommés par les adeptes du flexitarisme, notamment pour les apports en matière grasse : amandes, pignons, noix, noisettes, pistaches… Enfin, variez les plaisirs en cuisinant diverses céréales et pseudo-céréales riches en glucides : riz, blé, maïs, quinoa…
Et pour vous donner l’eau à la bouche, sachez que le restaurant Arpège du célèbre flexitarien Alain Passard vous propose par exemple sa jardinière Arlequin en fin couscous à l’huile d’argan, le burger brioché végétal, la transparence de navet à l’huile d’olive sans renoncer au tartare pourpre au couteau acidulé, au médaillon de homard bleu nuit ou encore à la grande rôtisserie d’héritage Louise Passard. Un fin équilibre entre terre et mer, entre cuisine « légumière » comme il l’appelle et viandes de nos terroirs.
L’assiette du futur sera-t-elle flexitarienne ? Oui ! Ce sont les grands chefs qui le disent !
Sources :
https://www.manger-est-un-acte-citoyen.org/manifeste-de-la-gastronomie-universelle
https://www.parismatch.com/Vivre/Gastronomie/Sept-grands-chefs-sur-la-piste-aux-etoiles-1630488